Le prêt vs la consigne : quelle option privilégier pour favoriser le réemploi ?

La loi AGEC vise à interdire complètement les emballages plastiques à usage unique d'ici 2040. Avant cela, des étapes intermédiaires ont été fixées, dont l'objectif est de réduire de 20 % l'utilisation de ces emballages d'ici la fin de 2025. La moitié de cette réduction devrait provenir du réemploi et de la réutilisation.

Dans le secteur de la restauration, il est donc devenu essentiel de repenser l'utilisation des emballages plastiques à usage unique. Deux approches se distinguent alors dans ce contexte : la consigne prépayée et le prêt de contenants.  

 

Le principe du prêt de contenant

  Contrairement à la consigne, où les clients doivent payer un montant à l'avance lors de l'achat de produits dans un contenant consigné, le prêt de contenant permet aux clients d'emprunter des contenants réutilisables sans avoir à débourser de consigne à l'avance. Les clients empruntent les contenants de la même manière qu'ils emprunteraient un livre à la bibliothèque. Cependant, ils sont tenus de les retourner dans un collecteur situé dans l'établissement de restauration pour permettre leur réutilisation. Cela dit, comme pour les livres non restitués à la bibliothèque après un certain délai, ceux qui ne rendent pas les contenants à temps peuvent être soumis à des pénalités financières.  

 

Pourquoi le prêt de contenant semble être l'option la plus avantageuse pour favoriser le réemploi ?

 

 

  • Une gestion financière simplifiée :  

  Le prêt de contenant simplifie la gestion financière en éliminant les transactions doubles associées aux produits vendus en réemploi, comme la consigne et le remboursement de la consigne. Avec le prêt, il n'y a qu'un seul flux financier, activé uniquement en cas de non-retour, ce qui réduit la complexité et augmente l'efficacité pour l'enseigne.  

 

  • Aucun coût supplémentaire à la caisse pour le client :  

  Lorsque les clients doivent payer une consigne à chaque achat qu'ils font dans le cadre de leur routine quotidienne, que ce soit au supermarché ou au fast-food par exemple, cela signifie qu'ils doivent mettre de côté jusqu'à 200€ de leur argent chaque mois. En réalité, cette pratique équivaut à une augmentation de 20 à 40% sur certains achats courants, ce qui pourrait avoir un impact sur leurs décisions lorsqu'ils arrivent à la caisse et potentiellement perturber leur expérience d'achat. En revanche, le système de prêt de contenant supprime cette contrainte, facilitant ainsi l'adoption du réemploi tout en maintenant une image de prix abordable pour votre enseigne.  

 

  • Un meilleur taux de retour observé :  

  Le fait de ne payer que si le contenant n'est pas retourné encourage davantage les clients à les restituer. Cela s'explique par le principe de l'aversion à la perte, qui nous pousse à accorder plus de valeur à l'évitement de pertes qu'à la réalisation de gains équivalents. Résultat : un taux de retour des contenants jusqu'à 20 % plus élevé qu'avec la consigne prépayée.  

 

  • Des contenants de meilleure qualité :  

  Les montants de consigne prépayée étant souvent modestes (autour de 2€ et parfois même moins dans certains pays comme l'Allemagne) les contenants sont parfois de qualité inférieure. Le prêt permet de financer des contenants de meilleure qualité, favorisant ainsi la réutilisation tout en éliminant les préoccupations liées à la valeur résiduelle et au vandalisme.  

 

  • Une vision du réemploi simplifiée :  

  Le prêt offre une vision claire et transparente du réemploi, tant pour les consommateurs que pour les enseignes de restauration. Il simplifie les transactions, encourage le réemploi, et favorise donc la réduction des déchets, tout en maintenant une image de prix compétitive pour l'enseigne.  

 

En fin de compte, le prêt l'emporte haut la main sur la consigne pré-payée.

  Alors, pourquoi ne pas opter pour le prêt dès maintenant ?  

 

Parler avec un expert Pyxo

Dernière mise à jour le 18 septembre 2023